Qu’est-ce que le Bitcoin ?

Le Bitcoin est la plus ancienne des cryptomonnaies, et aussi la plus connue ! Que ce soit pour ses idéaux de décentralisation, ou ses hausses de prix hors norme, tout le monde ou presque a déjà entendu parler du Bitcoin.
- Création : 2009
- Ticker : BTC ou XBT
- Consensus : Preuve de travail (PoW)
Un peu d’histoire…
Le Bitcoin fut créé par un mystérieux Satoshi Nakamoto, pseudonyme du (ou des) fondateur(s) toujours inconnu(s). Imaginé dès 2008, et sonnant comme une réponse à la crise financière des subprimes, le premier bloc fut miné en janvier 2009, et les tous premiers bitcoins créés avec.
Le Bitcoin fut pensé comme un moyen d’échanger de la monnaie tout en étant « hors système ». La crise des subprimes a révélé des failles dans les systèmes bancaires et financiers. Les conséquences furent désastreuses pour le monde entier, et la confiance dans les banques perdue.
En effet, elles étaient accusées de « jouer » avec des produits financiers douteux, ayant causé la crise de 2008. En y ajoutant les nombreuses faillites et les refus de retrait pour leur clients (Grèce, Chypre…), les banques font l’objet de critiques toujours plus nombreuses.
Mais alors, comment faire si même une banque ne peut assurer mon argent ? Comment faire pour échanger de la valeur facilement, sans entrer dans le système bancaire classique ? C’est en essayant de répondre à cette question que s’est créé le Bitcoin.
Les bases de Bitcoin
Le Bitcoin est une cryptomonnaie. Cette monnaie numérique constitue un moyen d’échange via un réseau pair-à-pair et décentralisé : la blockchain Bitcoin.
👉 Pour plus de détails sur ce qu’est une blockchain, consultez cet article dédié
Ca va, vous suivez ? Revenons rapidement sur ces deux points primordiaux : réseau pair-à-pair et décentralisation.
C’est la base du Bitcoin, et ce qui va ensuite s’imposer comme standard pour de nombreuses autres cryptomonnaies. Un réseau pair-à-pair (P2P) signifie que les échanges se font directement entre un utilisateur A et un utilisateur B. Il n’y a pas d’intermédiaire entre les deux, pas de serveur central. Chaque machine connectée au réseau est un « noeud ».
Les transactions peuvent donc être effectuées directement d’un noeud vers un autre, sans intermédiaire. Par exemple, il n’y a plus besoin de banque pour échanger des bitcoins !
Pour continuer dans les idéaux « hors système », la décentralisation est primordiale. Ainsi, aucune entité spécifique ne peut intervenir pour bloquer des fonds ou empêcher une transaction par exemple. La puissance de calcul du réseau est répartie sur des milliers de noeuds. Il n’y a plus un tiers de confiance, mais des milliers de noeuds différents qui vérifient et veillent au bon fonctionnement du réseau.
Les spécifités du Bitcoin
Pour assurer la sécurité de sa blockchain, le Bitcoin s’appuie sur des fonctions de hashage ainsi que sur la preuve de travail. Je vous invite à en découvrir plus à ce sujet dans cet article comparant les différents consensus et expliquant en détails le fonctionnement de la preuve de travail et du minage.
Globalement, des mineurs vont devoir résoudre des problèmes mathématiques complexes afin d’assurer la sécurité du réseau. Ce sont eux qui vérifient et valident les transactions. Pour que le réseau tourne, il faut payer ce travail. C’est pourquoi il y a sur Bitcoin des frais de transaction.
Les mineurs créés également des bitcoins lors de chaque bloc miné. Cette quantité diminue de moitié tous les 210 000 blocs (environ tous les 4 ans) : c’est le halving. Le dernier halving s’est passé le 12 mai 2020, et le nombre de bitcoin émis par bloc est passé de 12.5 BTC à 6.25 ! Cette mécanique affecte forcément les coûts des mineurs, qui se retrouvent du jour au lendemain avec une rémunération bien plus basse. Le nombre de Bitcoins émis diminuant tous les 4 ans, à terme, pour que les mineurs continuent de sécuriser le réseau et qu’ils aient un intérêt à cela, il faudra compenser par un Bitcoin plus cher, des coûts de minage moindre ou des frais de transaction plus élevés.

Le Bitcoin est une monnaie pseudonyme. Contrairement à ce que l’on pense, le Bitcoin ne permet pas l’anonymat total. Il est facile de tracer des transactions ou d’observer les mouvements sur un portefeuille dont l’adresse est connue, mais il n’est pas possible de mettre un nom réel dessus (du moins sans chercher des informations du côté des plateformes d’échanges par exemple).
Le Bitcoin ne sera disponible qu’en nombre fini. Il ne pourra y avoir que 21 millions de bitcoins au total. Cette quantité limitée est un argument majeur pour ceux qui plaident contre l’utilisation de la planche à billets. Ainsi, le Bitcoin est fondamentalement déflationniste. Aujourd’hui, il y a déjà environ 18M7 bitcoins en circulation. Près de 1000 nouveux sont créés par jour grâce au minage.
Enfin, un bitcoin est divisible. Sa sous-unité est le satoshi. 1 bitcoin = 100 000 000 sats.
Les limites de Bitcoin
Le Bitcoin fut la première cryptomonnaie, celle qui a posé les bases et la plus démocratisée. Cependant, le Bitcoin connaît de nombreuses limites.
En effet, le réseau peut connaître des problèmes de scalabilité. Bitcoin n’a pas été conçu pour gérer un grand nombre de transactions simultanément.
Ainsi, au plus fort de la bulle spéculative sur le Bitcoin en 2017, les transactions étaient longues et les frais devenaient exhorbitants. Jusqu’à 30$ pour une transaction !
Et une question se pose : comment les mineurs resteront rentables après les prochains halving ? Si le prix du Bitcoin ne suit pas, et que les coûts de l’électricité et des installations requises restent stables, il est probable que l’augmentation des frais de transaction soit la seule issue.
Le Bitcoin est difficile à faire évoluer, et de nombreux projets tentent de le concurrencer. Les cryptomonnaies de 2e, 3e, 4e génération tentent de résoudre ces problèmes.
Cependant, si Bitcoin ne sera probablement pas LE réseau de paiement alternatif, utilisé par tous pour ses achats quotidiens, le Bitcoin reste fort. Par son statut précurseur, la robustesse de son réseau et sa nature déflationniste, le Bitcoin reste la cryptomonnaie de référence.
Ce dernier point est aujourd’hui le plus mis en avant, le Bitcoin tentant de s’imposer comme une valeur refuge. Les banques, institutions et mêmes les plus grandes entreprises mondiales (comme Tesla par exemple) se tournent vers le Bitcoin dans cette optique. Nul doute que le Bitcoin ait encore de beaux jours devant lui…
👉 Découvrez en plus sur les limites du Bitcoin dans cet article comparant Bitcoin et altcoins
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